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Traumatisme Complexe

  • Ilona Paradian
  • 31 oct. 2022
  • 2 min de lecture

Le traumatisme complexe est un évènement prolongé et répété, comme les violences conjugales, la maltraitance infantile,… (Pour un évènement unique, cf. Article Traumatisme simple). L’objectif de cet article est d’aider à une meilleure compréhension de ce type de traumatisme et de ses conséquences, mais aussi et surtout de (re)donner espoir quant à un mieux-être.


C’est le type de traumatisme qu’on le retrouve essentiellement dans les familles. Il peut être de différentes natures : psychologique, physique, relationnel et sexuel. Il est difficile pour les victimes, parfois enfants, de s’extirper de ce système dysfonctionnel, puisque l’agresseur exerce une emprise psychologique et vit généralement sous le même toit. La révélation est compliquée pour de nombreuses raisons : l’agresseur fait partie de l’entourage, peur des répercussions sur la famille, crainte de ne pas être crû, honte, culpabilité,… C’est en cela que la réaction de la famille est primordiale.


Les violences dans l’enfance entravent le développement de l’enfant et de l’adolescent. Ils grandissent dans une notion de survie et mettent en place des stratégies pour se protéger, ce qui les empêchera de pleinement se focaliser sur les apprentissages et la découverte du monde comme les autres enfants. L’enfant se construit, comme il peut, dans un monde hostile et grandit avec les conséquences de ces défaillances (altération dans la régulation des affects, de la perception de soi, dans les relations avec les autres, dans son rapport au corps ou à la sexualité, anxiété, problématique de schéma d’attachement - cf. Article Théorie de l’attachement, etc…).


L’auteur des violences est généralement un proche de la victime. L’individu se développe donc au travers de relations dysfonctionnelles, ce qui explique qu’il conserve un lien à l’autre perturbé, même à l’âge adulte (difficulté à faire confiance, conflits, dépendance affective, besoin de contrôler,…). C’est un aspect sur lequel la psychothérapie peut être très utile.


Dans le traumatisme, le système neurologique et son fonctionnement, notamment le circuit de la peur (hippocampe, amygdale) sont affectés. Les émotions négatives sont difficiles à gérer (peur, colère, tristesse,…) et peuvent raviver un sentiment d’insécurité. Généralement, une anesthésie émotionnelle se met en place, ce qui peut donner cet aspect d’insensibilité ou de « déconnexion » de la personne. C’est une manière inconsciente de se protéger mais qui ne sera pas forcément adaptée en fonction de la situation. La gestion des émotions est complexe pour les personnes ayant vécu ce type de traumatisme. Cette difficulté a des conséquences sur le propre bien-être de la personne au quotidien, mais aussi sur les relations interpersonnelles qu’elle peut entretenir, ou sur son interprétation des situations. Une meilleure régulation des émotions est donc grandement bénéfique.


Le développement de l’enfant/adolescent étant entravé, il est compréhensible que cela se répercute sur différents aspects : vision de soi-même (estime de soi, ce qu’on pense de nos capacités, de notre valeur,…) vision de l’autre (capacité à faire confiance, idéalisation de l’autre, (in)dépendance exagérée,…), gestion des émotions (froideur, difficultés à exprimer ses émotions, empathie, débordement émotionnel,…), etc.

Le but du travail en psychothérapie n’est pas de tout modifier, mais d’agir sur ce qui impacte le bon fonctionnement de la personne et qui est source de souffrance, afin d’aller vers un épanouissement et un mieux-être.





 
 
 

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